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Pour nos droits démocratiques

Au cœur de l’été, le Premier Ministre François Bayrou annonçait son plan d’économies pour le budget 2026. Des mesures antisociales, avec un gel des prestations sociales, la suppression de postes de fonctionnaires et même la suppression de deux jours fériés. Alors que le timing de ces annonces aurait pu les faire passer inaperçues, ces mesures ont indigné partout en France, et ont donné naissance à un mouvement qui prend de l’ampleur.

Depuis plusieurs semaines, les appels à se mobiliser le 10 septembre prochain se multiplient. À la différence des manifestations plus traditionnelles, initiées et encadrées par des syndicats ou des partis politiques, ce mouvement n’a pas de visage, pas d’étiquette, vit et s’autoorganise partout sur le territoire.

Dans la continuité de mouvements comme Nuit Debout et les Gilets Jaunes, le mouvement du 10 septembre est un sursaut populaire dans une démocratie abîmée par les gouvernements macronistes (usage massif du 49.3, non-respect des résultats des élections, répression violente des mouvements sociaux, intimidation de journalistes, arrestations abusives) qui ont creusé le fossé entre ce que serait une démocratie fonctionnelle et ce qu’est devenue la France d’Emmanuel Macron.

Sur le site web du mouvement, Indignons-nous !, les doléances publiées par les citoyen·nes se multiplient. « Soins médicaux, droit du travail, justice, école », « Relance des investissements publics et dans nos services publics », «6ᵉ République et meilleur partage des richesses », les revendications sont nombreuses. La lutte contre la corruption des élus, pour un meilleur partage des richesses et pour le droit des citoyens de prendre part aux décisions sont des thèmes récurrents.

Depuis, les différentes sorties des membres du gouvernement n’ont fait qu’attiser la colère populaire. Pour calmer cette colère, le gouvernement a relancé la plateforme Agora, permettant aux Français·es de donner leur avis sur les politiques publiques et de poser des questions au gouvernement. Comme si, après des années de coups de force antidémocratiques et un refus obstiné de revoir sa politique, le gouvernement s’était soudainement découvert une vocation démocratique. Une réminiscence du « Grand débat national » d’Emmanuel Macron suite à la crise des gilets jaunes, un reflet déformé des doléances d’Indignons-nous ! et une tentative un peu vaine d’endiguer un mouvement qui n’attend plus rien de ce gouvernement.

Personne n’est capable de dire précisément ce qu’il se passera le 10 septembre et après. C’est justement ce côté libre et incertain qui inquiète au sommet de l’État et qui nous permettra peut-être d’obtenir une victoire qui en appellerait d’autres. Le 10 septembre, pour nos droits et notre démocratie, mobilisons-nous !

Un an après la victoire du Nouveau Front Populaire, la démocratie plus que jamais en danger