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Loi Duplomb : coup de force contre la pétition victorieuse !

« Pas de retour sur la loi Duplomb votée » prévient la Présidente de l’Assemblée Nationale.

Il y a quelques jours, nous vous parlions de l'adoption de la loi Duplomb, un texte qui autorise l'utilisation de pesticides aux effets désastreux pour notre santé et la biodiversité, malgré l'opposition d’associations et citoyen·nes.

Aujourd'hui, nous revenons sur ce vote pour souligner un point crucial : l'incapacité de notre démocratie représentative à prendre en compte la volonté du peuple.

Un exemple frappant :

Plus d’1 400 000 signatures ont été recueillies contre la loi Duplomb. 1 400 000 de voix citoyennes claires et nettes. Et pourtant ?

La Constitution ne prévoit aucun pouvoir significatif pour une pétition dépassant les 500 000 signatures, seulement un débat à l’Assemblée nationale, qui n’aboutira pas sur une abrogation, ni un gel de la loi, et encore moins une suspension de sa promulgation.

En France, le droit de pétition donne l’illusion de mécanisme démocratique accessible mais s’avère dans les faits inefficace. Il ouvre des voies de participation sans réelle issue, créant ainsi des attentes qui restent sans réponse. Ce blocage n’est pas le fruit du hasard, il est institutionnalisé. En conséquence, ce dispositif, qui devrait renforcer la démocratie participative, contribue au contraire à creuser le fossé entre citoyenn·es et institutions.

Cette situation met en lumière un dysfonctionnement profond de notre système politique :

  • Le fossé entre le peuple et ses représentant·es : Les décisions prises ne reflètent pas les préoccupations et les intérêts de la majorité.
  • L'influence des lobbys : L'industrie agroalimentaire, notamment la FNSEA, continue d'exercer une pression considérable, priorisant les profits sur la santé et l'environnement.
  • L'impuissance institutionnalisée : Malgré nos mobilisations, nos signatures, nos alertes, notre voix semble inaudible face aux mécanismes d'une Ve République qui semble désuète.

La France a traversé le mois de juin le plus chaud de son histoire, la précarité explose et les alertes scientifiques se multiplient.

Dans ce contexte, continuer à ignorer la volonté populaire et à promouvoir un modèle agricole destructeur est non seulement irresponsable, mais aussi profondément anti-démocratique.

Nous devons réinventer collectivement des fonctionnements politiques et parlementaires où le peuple a une réelle voix, notamment par la mise en place d’un rôle contraignant des pétitions citoyennes. Par exemple, en Italie, 500 000 signatures suffisent pour déclencher un référendum veto.

La mobilisation contre la loi Duplomb doit continuer pour faire pression sur les représentant·es politiques, pour qu’au-delà des outils anti-démocratiques de la Vème République, la voix des citoyen·nes soit entendue.

Nous appelons à la mobilisation le 10 septembre 2025 !



Loi Duplomb : des corps et une démocratie empoisonnée